A-Walc’h

Sous un ciel plombé route de Quimper
Pendant que pourrissent des chaluts
Se dressent des hommes au regard fier
Brandissant haut des Gwenn ha du
Des pêcheurs qui ne vont plus en mer
Des paysans dans la misère
Et dans leurs coeurs gronde la colère

Passés cinq siècles d’allégeance
L’Hermine privée d’indépendance
a oublié, s’est faite parjure
Honneur perdu et liberté
Plutôt la mort que la souillure
C’était ce qu’elle s’était jurée
C’était ce qu’elle s’était jurée…

Oh, ma Bretagne ! Ecoute, je ne te reconnais pas…

Des milliers de jeunes déracinés
Et des côtes bétonnées
Des marées noires pour seul trophée
Une langue enchaînée
Un parlement incendié
Des rivières aux étangs souillés
Un peuple dans l’obscurité

Des idéaux emprisonnés
Et vers le ciel mille poings levés
Une campagne démembrée
Crachant des arbres calcinés
Des usines noires, des cheminées
Vomissant, criant leur fumée
Jusqu’aux chantiers désaffectés

Oh, ma Bretagne ! Regarde ce qu’ils ont fait de toi !

Ecoutez les cris des goélands
Et toutes les larmes de l’océan
Les korrigans, les Rois Morvan
Sont oubliés depuis longtemps
Selon la loi du plus offrant
Les fleurs d’ajonc et les printemps
Ne sont que des souvenirs d’enfant

Lancelot, Arthur ou bien Tristan
Sont devenus des produits marchands
Et si un régime fascisant
t’a laissé 4 départements
Dans chaque vallées du Morbihan
Entendre ressurgir un vieux chant
Marins, soldats et paysans

Argad ! Argad ! Bretagne, Bretagne réveille-toi !

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